Après le Pôle technologique d’El Ghazala, c’est au tour de la ville des Fatimides qui l’a vu naître d’honorer l’illustre disparu
Il y a quelques mois, la Tunisie perdit l’une de ses meilleures compétences nationales, en l’occurrence feu Brahim Khouaja dont le nom est et restera étroitement lié aux secteurs de la poste et des télécommunications. Secteurs qui piétinaient et agonisaient même, avant de s’offrir subitement un formidable élan dès l’avènement de feu Brahim Khouaja à la tête de ce département. Bourguiba, alors au temps de sa splendeur, a donc vu juste en ayant le flair de nommer ce petit génie tunisien sorti des grandes écoles occidentales. La suite, on le sait, fut tout simplement un conte de fées pour la nouvelle recrue qui réussira à révolutionner deux secteurs devenus, du jour au lendemain, au diapason des progrès de la technologie. Recordman de longévité aux commandes de ce ministère pendant les règnes de Bourguiba et Ben Ali, «Si Brahim» quitta, un jour et de son plein gré, la scène politique, la conscience tranquille et ravi de ses grandes réalisations que retiendra l’histoire du pays.
La poste de la Cité des Fatimides portera son nom
Si nous avons tenu à remémorer brièvement le fabuleux parcours professionnel de cet homme, c’est parce que la Tunisie ne peut—ne devra pas—oublier tous ceux qui l’ont servie. La preuve :quelques jours après son décès, Brahim Khouaja est honoré par les professionnels des télécommunications qui ont choisi une immense place située dans le Pôle technologique d’El Ghazala pour porter le nom du disparu. Après cette cérémonie qui s’est déroulée alors en présence du ministre de la Fonction publique, c’est au tour de la ville de Mahdia de lui rendre hommage ce samedi ,via le ministère des Télécommunications qui a décidé de baptiser en son nom la principale poste de la Cité des Fatimides. Ému, M. Mehdi Khouaja, fils du disparu et… bien parti professionnellement pour faire autant que papa, a exprimé sa profonde gratitude au ministre pour cette louable initiative ,tout en espérant que ce geste fera tache d’huile, en rendant des hommages posthumes à d’autres compétences tunisiennes aussi émérites.
Rappelons que feu Brahim Khouaja, alors ministre, a fait dresser un mémorial pour le grand disparu de sa ville natale, Tahar Sfar. Comme quoi, les hommes de légende ne meurent jamais.